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SUZUKI – 1200 BANDIT S Modèle 2001

Type 4 cylindres, 4 temps, 16s. DOHC, TSCC. Refroidissement air/huile (SACS)
Alésage course NA
Cylindrée 1157 cm3
Rapport
volumétrique
NA
Boite de vitesse 5 rapports
Alimentation 4 Mikuni BSR36
Puissance maxi CV 100 ch à 8.700 tr/min
Puissance maxi kw NA
Couple maxi 9,5 mkg à 4.500 tr/min
Nombre de tours maxi NA
Allumage NA
Démarrage NA
Transmission primaire NA
Transmission finale NA
Embrayage
NA
Longueur
2140 mn
Hauteur
de Selle
790 mm
Garde au sol 130 mm
Empattement 1430 mm
Angle de chasse NA
Poids a sec 220 kg
Capacité du réservoir 20 L
Cadre NA
Bras oscillant NA
Roues Av NA
Roues Ar NA
Frein AV 2 disques 310 mm, étriers 6 pistons
Frein AR 1 disque 240 mm, étrier 2 pistons
Pneu AV 120/70 ZR17
Pneu AR 180/55 ZR17
Suspension Av Fourche télescopique réglable en précharge, débattement 130 mm
Suspension Ar Mono amortisseur réglable en précharge et compression, débattement 125 mm
Coloris NA
Garantie NA
Prix public NA

ECOUTE

Maurice essaie aujourd’hui pour toi la SUZUKI – 1200 BANDIT S Modèle 2001

PHOTOS

BON A SAVOIR

Fallait les faire les milliers de kilomètres par grand vent et pluie d’hiver, d’un coup sec et pressé par le temps, sur la route on n’a vu ni le Grizzli, ni même le reste de la presse embourgeoisée de nos faubourgs qui a parfois survolé la Grande Bretagne et posé son attaché case quelques heures entre deux avions, sont où les motards là ?

Suzuki a remanié son 1200 Bandit meule incontournable de son catalogue , mû par « le » 4 cylindres fétiche de la marque qui a dominé pendant deux décennies le marché du fumant déplaçant, le 1200 air/huile. La machine dans sa version « S » est habillée pour faire des bornes et sa fiche l’inscrit sans coup férir sur la liste des « Basiques/penchant routier ».

Techniquement tout est là pour offrir l’indispensable au motard au long cours, jauge à essence électroluminescente à petits carrés, double tripmaster pour se rappeler la distance parcourue depuis le début et ceux effectués depuis le dernier plein, crochets de maintient sous la selle, logement pour l’antivol, et tête de fourche pour dévier l’essentiel du vent .

Le week end du 11 novembre 2000 se déroulait à Birmingham en Angleterre au Nec (National Exhibition Centre, le salon briton de la moto et du scooter, et j’ai décidé de m’y rendre en chevauchant le revu et corrigé 1200 Bandit de chez suzuki.
Pour donner à mon trip un lissage bourgeois, j’ai monté le tapis réservoir et la sacoche fabriqués tout spécialement par Bagster pour ce modèle l’ensemble aux couleurs de la machine, me suis équipé de mon pantalon hiver/pluie doublé, de ma veste du même talent, de ma cagoule en soie (naturelle) et hop samedi 2h00 du matin Petit complément de plein porte de La Chapelle, quelques photos et roule ma poule me voilà prêt à affronter les affres des voyages de nuit.

Dans nos contrées le temps était au frais, la pluie presque absente et la marée chaussée au lit… Moyenne (très) soutenue, premier arrêt 11,07 litres plus loin après avoir parcouru 100 kms ! Le zef est omniprésent sur mes genoux, et pousse avec sa main gigantesque mes épaules vers l’arrière, dans ma tête je ne cesse de penser à ceux qui encensent la position dos bien droit qui te tend les abdos des kilomètres durant alors que celle des sportives l’incline vers l’avant et répartit si bien le poids (30 à 40% mains et 60 à 70% fessier ) et s’avère bien moins fatigante… La machine est très confortable, en dehors de ma souffrance postérieure et la tenue de cap en ligne droite comme en courbe sont hyper mates.

Quand mon regard tombe sur le tableau de bord l’orangé tristement terne de l’éclairage mêlé à la nuit et au froid ne m’invite guère à la joie même si les indications paraissent plutôt faciles à lire. Je me demande comment on a pu me donner à choisir entre l’heure et les totaliseurs, ça me force en roulant à enlever ma main gauche du guidon, bander tous mes muscles (d’athlète complet) pour appuyer avec mes gants (d’hiver) sur un ridicule petit bouton noir sans lumière que j’ai du mal à discerner !
Chemin faisant, sans doute plus arc bouté la conso du 1200 se tasse et se situe maintenant vers 9 litres ce qui en fait , vu mes chronos, un outil raisonnable.
Une toute petite poignée d’heures plus tard le port de Calais dessine les tentacules de ses grues sur un ciel nettoyé par le vent coléreux, la température devient automnale, mes yeux sont perdus tout au fond de leurs orbites. Mon Ferry est prévu à 4h15, j’ai … de marge ! Après un laps de temps l’on m’apprend que SEAFRANCE est en grève et que l’on va m’expédier par la compagnie P&O un peu plus tard ! Pas un chat sur la zone d’embarquement, j’ai froid, la fumée des Ferry vacille dans mes yeux rougis, je suis seul noyé au milieu des camions anglais, j’en ai assez je me mets en quête d’une piaule dans la zone industrielle. Le distributeur automatique de plumards Balladins est en panne, l’hôtel est en sommeil. Michel.N, employé au Campanile de Calais, lui, est en pleine activité et m’accueille à bras ouverts, m’offre un café, après un bref échange sur la ville d’Angoulême que je connais bien et dont il est originaire, je vais dormir.

Le matin est frais, je file au port, j’embarque, la mer est déchaînée le Bateau tangue irrémédiablement, la traversée est éprouvante et l’entrée du port de Douvres est embouteillée, nous faisons des ronds dans l’eau mouvementée pendant une demie heure, le vent est nourri, je débarque.

A gauche toutes, direction Maiden, Watford sur la M20, sous un vent inquiétant qui dévie le 1200 Bandit de sa trajectoire, pas de pluie, enfin pas encore ! Le litre d’essence au RU est à plus de 9 F, ça devrait un peu calmer mes ardeurs… A quelques miles de Londres, horreur ! La pluie se met à tomber dru, la M25 est bouchonnée de voiture qui roulent au pas de l’oie et à chacune d’elles je me fais doucher de la tête aux pieds, le 1200 Bandit n’a pas l’air d’apprécier le traitement, dès que le régime tombe très bas il broute, le parcours devient éreintant.

150 bornes de pluie viendront à bout de l’etancheïté de mon équipement, je commence à être trempé, mais j’ai bon espoir le reste de mes affaires est bien au sec dans la sacoche réservoir qui, munie d’une housse, remplit bien son office c’est motivant, vivement l’hôtel ! le froid reprend le dessus la pluie s’éteint, j’arrive frigorifié à Birmingham.

Nuit du cru, la ville est une énorme discothèque le samedi soir, incroyable comme ça bouge Birmingham les filles sont très nombreuses et habillées comme en été (il fait 4°). Rencontre avec l’autochtone, bar du soir, boite, dodo…

Le lendemain direction l’aéroport de Birmingham pour visiter The International Motor Cycle and Scooter Show 2000.

La fête est à taille humaine et a l’avantage de montrer les plus grands constructeurs et leurs nouveautés, mais aussi la multitude d’artisans anglais dans une ambiance qui semble plus proche de l’esprit deux roues que celle que l’on peut voir ailleurs.

L’organisation est top moumoute avec parking à meules gardé, vigiles dédiés à la circulation du piéton dans une rigueur polie très British.

Le retour ma permis de rencontrer la police anglaise qui manie l’art de la prévention avec tact et qui sait prévenir, ça guérit en tout cas jusqu’à la frontière.
Bilan : Le 1200 Bandit S dans sa version 2000 reste une très bonne routière, capable d’avaler 1450 kilomètres en 50 heures avec moins de 95 litres de super unleaded tout en laissant une véritable place au tourisme. Le IMCS Show de Birmingham est une manifestation, sans doute pas incontournable mais somme toute intéressante et Birmingham est j’en suis sur la ville anglaise la plus séduisante le samedi soir sur cette île.