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Maurice essaie aujourd’hui pour toi la Honda 1100 x eleven

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BON A SAVOIR

Il faut façonner des mythes, il faut fabriquer des machines pour une poignée de fêlés qui sauront les garder en tête et en vie quand le commun des motards aura oublié l’existence du modèle !
Chez Honda il y a longtemps que l’on a réussi à inventer l’anthologie, il y a certes des motos dont on se souvient mais, l’eau a coulé énormément depuis.
L’idée du X eleven, est sans doute celle dans laquelle on sent le plus naître cette volonté de sortir des sentiers battus même si par la même cette fulgurante 1100 vient rouler sur le terrain de la devenue mythique V-Max de chez Yam. Alors qu’en est-il ?
Pour commencer le look : Format boule de nerfs le X11 peut laisser indifférent et l’adjonction de grosses pièces en plastique augmentée d’un fond de compteurs  » framboise au lait  » inséré dans de proéminentes gamelles grises laisse penser que l’on a bâclé le produit plutôt que de laisser entrevoir un état d’esprit particulier des ingénieurs maison…
Tout change lorsque l’on se met à son guidon, parce que le Honda X Eleven, c’est pour commencer un moteur et pas n’importe lequel, la base est tirée du fameux quatre cylindres du 1100 CBR.
Emporté par cette notion du bien faire on a affublé la moto des supers échappement bio légaux catalysés super fleur qui offre une sonorité ridicule où le ri ri de la distribution prend le dessus su le chant de sortie de gaz, quelle tristesse !
Il faut, pour goûter le fruit du travail entrepris, tourner la poignée, très agile sur les parcours urbains le X11 est jouissif à faire sauter d’une file à l’autre grâce notamment à un étagement de boîte rigoureux et à une injection savamment doseuse qui permet d’oublier le rapport engagé.
La machine un peu pataude arrache les bras à chaque sollicitation et se joue à la faveur de biscotos développés de tous les piéges des rues chargées.
Assez bien installé à son guidon le pilote de X Eleven pourra après une courte période l’adaptation profiter du dynamisme de la mécanique, qui accepte sans hésiter si bien les remise en vitesse à 25 Km/h sur le rapport final que le hurlement en 3, ya de la sauce dans ce moteur.
L’éloge sera moins évident pour ce qui est de la partie cycle qui très saine demande tout de même un peu d’attention sur l’angle puisque malgré son caractère sportif affirmé le X11 ne semble apprécier de très modérément les changements de coté brutaux et antiacadémiques.
Le freinage Dual CBS, reste ce qui se fait de mieux et permet de rassurer dans les manœuvres en ville à vive allure puisque quelles que soient les figures entreprises, il stoppe ou ralentit l’impétrante avec brio.
Le gros (et disgracieux ?) réservoir démontre un appétit raisonnable du quatre pattes et le confort général du conducteur comme de son passager sont de niveau standard.
Le X Eleven correspond à un public bien défini et semble être capable, dès lors que les stylistes sauront mettre sur le marché des accessoires susceptibles d’en  » personnaliser  » l’allure, de prendre le relais d’un V-Max dépassé à tous les étage par cette nouvelle venue !